Le printemps 2024 est à nos portes. La douceur de l’air, cette brise printanière emplie de promesses d’été, m’a donné envie de vous écrire. La vie nous emmène parfois sur des chemins surprenants. J’ai accompli des choses au cours des deux dernières années que jamais je n’aurais crues possibles il y a cinq ans. 

Mais c’est long. Il faut être patient, et constant. La CONSTANCE, c’est ma bête noire, celle que je dois apprivoiser. Je suis une “tout-ou-rien” de nature. Alors cette patience rigoureuse, je la travaille au quotidien. Parfois je réussis, parfois j’échoue. 

L’été dernier, j’ai choisi, pour des raisons personnelles, de limiter mes disponibilités en photo. J’étais épuisée, tant physiquement que psychologiquement, et une certaine amertume se faisait ressentir quant aux multiples responsabilités liées à mon travail de photographe. J’avais envie de ME retrouver et aussi de retrouver le plaisir de VOUS photographier. Le retour de ce plaisir tant convoité a dû passer par un ralentissement de mes activités. 

Ce choix de ralentir la photo m’a également permis, à 46 ans, de (re)commencer mes études universitaires, mises sur pause pendant près de vingt ans! Je jubile! J’ai la chance de travailler à temps partiel avec une équipe formidable, d’être encore à la maison pour mes enfants et de pouvoir étudier, même si ce n’est qu’à raison de quatre cours par année! 

Comprenez-moi : j’ai encore très envie de continuer de m’amuser à vous créer des souvenirs. Toutefois, j’ai compris que je dois conserver mon énergie, ma créativité, pour mes VRAIS clients, ceux qui me font confiance quant au rendu de mon travail. Ceux qui comprennent toute l’implication, le temps investi lors d’une séance. C’est pour eux et pour mon plaisir que je continue la photo.

J’ai aussi compris, après avoir passé une décennie au foyer, que j’ai grand besoin de STABILITÉ financière. Et que j’ai besoin de weekends pour mes quatre merveilleux enfants et mon Vincent, de weekends pour recevoir famille et amis, et de weekends pour faire des sorties.

Mais le plus important, c’est que j’ai réalisé au cours de la dernière année que j’ai SURTOUT besoin d’un cadre que la photo seule ne peut m’offrir. 

Le cadre dont j’ai besoin, je travaille actuellement à le créer. Il n’est pas parfait, mais je m’y sens déjà beaucoup mieux. Plus calme, plus sereine. La photo s’y trouve toujours. Mes précieux clients aussi. Et il y a beaucoup plus encore, et la culpabilité, les regrets et les remords n’en font plus partie.